Clément Rodzielski choisit la matière de son travail dans la masse quotidienne d’images et d’objets produits industriellement.

Affiches de cinéma, cartes postales, pages de magazines, membres de mannequins pour vitrine, supports d’exposition pour bijoux, plaques de matériaux de construction, fonds pour dessins animés japonais des années 1980- 1990 etc., sont autant d’occasions d’interroger les formats, les matières, les modes de production, de diffusion et de circulation des objets, leurs fonctions et leurs usages, que l’impact des industries sur nos manières de voir et de lire le monde.

L’artiste intervient sur cette diversité de supports à travers différents procédés d’altération, d’appropriation, de détournement, voire de renversement lorsqu’il s’agit d’inverser l’axe de monstration d’un objet ou d’une image, ou bien d’en montrer le dos ou l’envers.

Injectant un léger désordre dans nos rapports réglés aux objets, Rodzielski invite à un jeu sur les normes perceptives pour ouvrir un espace singulier et poétique branché sur un subconscient collectif.

S’il passe par une matière industriellement formée, c’est pour mieux accueillir la beauté de l’inattendu face à une machinerie à produire du sens à la chaîne.